À quel moment une photo de paysage devient-elle plus qu'une carte postale? Comment devient-elle plus qu'un rappel banal des vacances de quelqu'un d'autre?
 
Notre expérience du paysage environnant fait également partie de notre sentiment d'appartenance et de la façon dont nous nous voyons. Dans la série Lieux Oubliés, je m'intéresse à notre idée du paysage et à la puissance des images de paysages naturels et urbains anonymes à suggérer: pour nous connecter à un sens du lieu qui est au-delà de la simple représentation, évoquer des histoires, évoquer des souvenirs, réels ou imaginaires, pour éveiller la nostalgie et l'émotion. Je construis des photographies qui tentent d'aller au-delà de l'observation passive et de transcender cette scène et le moment de la photographie elle-même.
 
Mon intention est d'impliquer l'observateur dans les scènes qui s'appuient sur des motifs familiers qui peuvent servir de rappels d'autres moments. J'évite le spectaculaire ou le particulier, au profit de l'ordinaire et de l'intime.  Ce sont des espaces qui peuvent être sinistres ou attrayants, sombres ou lumineux et qui parlent de l'isolement ou de la solitude, du silence ou de la sérénité, de la joie ou de la mélancolie.